La fabrication du savon commence par une réaction chimique appelée la saponification.

La saponification est la transformation d’un corps gras (huile ou graisse) en savon et en glycérine naturelle, sous l’action d’un agent alcalin (soude dans le cas du savon).

Les différentes techniques de fabrication 

« Au chaudron », selon la méthode de fabrication du savon de Marseille

Les ingrédients sont chauffés à environ 100 degrés pendant plusieurs heures ou plusieurs jours dans des cuves : c’est la « saponification à chaud » . Par conséquent, les huiles utilisées (en général olive, palme, coco) perdent certains de leurs bienfaits. Un excès de soude dans la pâte assure la transformation de tous les corps gras en savon.

En fin de réaction, la pâte est rincée à l’eau salée pour éliminer l’excédent de soude. La glycérine, captée par le sel, est entraînée dans ces eaux de lavage.

Dans le cas du savon d’Alep, l’excédent de soude est neutralisé par l’ajout d’huile de baies de laurier et non par rinçage.

La pâte à savon est ensuite séchée, découpée en savon (pour le savon de Marseille ou d’Alep par exemple) ou débitée en billes ou copeaux appelés bondillons.

Utilisation des bondillons : le savon industriel ou semi-industriel

Les bondillons de savon sont fondus et malaxés avec des additifs : colorants, parfums de synthèse, huiles végétales, huiles essentielles, glycérine d’origine végétale ou synthétique ou encore agents de synthèse, conservateurs et autres additifs (voir la liste INCI sur l’étiquette).

Ces bondillons, issus de la saponification d’huiles végétales ou animales, sont ensuite travaillés de manière mécanisée et à grande échelle à l’aide de machines appelées malaxeuses-extrudeuses, ou de manière semi-industrielle par des artisans dans leur atelier.

Plus lisse, avec des couleurs plus vives, le savon industriel est aussi plus « sec » au toucher.

La méthode « à froid »

En « saponification à froid » (SAF), la fabrication du savon est artisanale, avec des matières premières qui sont mélangées à une température comprise entre 35 et 60 degrés.

Ce type de saponification va permettre conserver la glycérine (agent hydratant) dans le savon.

En effet la pâte n’est pas rincée car le savonnier travaille avec un retrait de soude : il utilise moins de soude que nécessaire à la transformation des corps gras en savon. Il restera donc un peu d’huile végétale non saponifiée : le savon est « surgras ».

Avant de couler son savon dans le moule, le savonnier va l’agrémenter avec du lait, du miel, des argiles, des huiles essentielles… selon une recette qui lui est propre. La mention Nature & Progrès vous assure l’utilisation d’ingrédients uniquement biologiques et naturels.

La cure (le séchage), dure 4 à 6 semaines minimum et permet au savon de durcir.